Beeodiversity: Le monitoring, l’autre miel des abeilles!

Les abeilles en connaissent un rayon sur la biodiversité. S’inspirant du génie de la nature, Beeodiversity fait bosser nos butineuses pour créer un savoir de grande valeur.

Et si on imaginait des centaines de milliers de petits drones qu’on enverrait dans le ciel pour monitorer en permanence l’état de la biodiversité, de la pollution, de l’impact de l’activité industrielle ou pour optimiser l’utilisation naturelle des espaces? Impossible: le développement d’une seule de ces machines représenterait un investissement énorme et non rentable…

Michaël van Cutsem, Emmanuel Lion et Bach Kim Nguyen ont toutefois trouvé la solution… dans la nature ! Sans même avoir à les fabriquer. Il s’agit des abeilles! Fort d’un doctorat consacré à leur disparition, Bach Kim les a étudiées de près. Pour concrétiser ses conclusions, avec ses deux associés, il s’est penché sur la question de la protection de leur écosystème. Et la réponse apportée par ces trois entrepreneurs est brillante: le meilleur moyen de protéger les abeilles est de mettre en évidence une contribution hautement valorisée sur le plan économique et qu’aucune autre machine ou être humain ne pourrait accomplir.

En effet, l’abeille prélève quotidiennement des milliards d’échantillons de plantes dans son environnement. Les données qu’elle rapporte en termes d’indicateurs, notamment sur les polluants, ne peuvent être obtenues autrement et sont particulièrement appréciables à plusieurs égards.

Outre le monitoring environnemental de sites industriels, BeeOdiversity offre un conseil en aménagement du territoire résultant des données. Aménagement qui profitera aux équipes limitant les risques de burn-out et autres effets de maladies neuro-dégénératives, mais aussi aux abeilles. Et la boucle est bouclée.

Un cercle vertueux

Concrètement, nous pouvons tous les jours observer les services rendus par ces reines ailées au travers d’une autre Reine, l’eau de Spa. Pour s’assurer de la pureté du site, de l’absence de polluants et de la biodiversité du parc naturel protégé des Fagnes, 400.000 ouvrières travaillent tous les jours en effectuant leurs inspections quotidiennes. L’humanité protège l’eau, les abeilles valident son action sur le terrain et, finalement, l’eau protège l’humanité. Un très bel exemple d’osmose entre l’humain et la nature.