« Sources de matériel de construction écologique ». C’est le côté magique de la mission de Natura Mater. Un an après greenlab, l’accélérateur qui les a mis sur les rails, les cinq acolytes travaillent maintenant à plein temps dans le projet. Et ils visent l’Europe!

Architecte, Jeremy Boomer voulait une maison en accord avec ses valeurs : écologique et durable. S’il disposait des connaissances pour la dessiner, il lui aura fallu un peu plus de temps pour réunir des matériaux naturels et les personnes expérimentées pour la mettre en œuvre. Aujourd’hui, grâce à ses recherches, l’entrepreneur a non seulement bâti son rêve… mais aussi un projet innovant directement lié à la transition écologique. Son objectif : créer une structure permettant aux professionnels de la construction de s’informer ou de se former sur l’offre disponible en matière de construction durable.

« D’un côté, il y a une ambition politique d’investir massivement dans la rénovation du bâti, idéalement écologique, mais de l’autre, un fait : la plupart des matériaux de rénovation sont polluants. »

Jeremy Boomer, Natura Mater

Seulement 2% des matériaux utilisés à Bruxelles sont naturels… Il était donc urgent de réconcilier l’offre et la demande.

Vers l’Europe et au-delà

A la fin d’une année 2020 dynamisée par le greenlab, Jeremy et ses quatre associés ont franchi le pas, renonçant à leur job pour se lancer totalement dans l’aventure. « En établissant un lien direct entre les producteurs et les chantiers, nous créons une nouvelle place dans l’écosystème. L’idée est de lever les freins face à tous les acteurs: nous alertons les maîtres d’ouvrage et les politiques, tentons de rassurer les entrepreneurs sur les méthodes, outils et équipes disponibles, informons les promoteurs quant aux coûts et les architectes sur les spécificités techniques. « 

Leur vision macro sur la construction durable leur a permis d’identifier les manques. Et d’y répondre en s’appuyant sur des structures publiques comme Actiris, par exemple. Visionnaire, la start-up se positionnerait bien, à terme, comme le relais européen des producteurs du secteur : France, Allemagne, Danemark, Portugal, Roumanie…

Autant de pays demandeurs, avec Bruxelles pour épicentre. Go go go!