Sienna & Friends: pimenter la vie des tout petits!

La nourriture pour bébé doit-elle forcément être fade? Quand une jeune maman décide de développer le palais des enfants du royaume, c’est la révolution des petits pots.

Aurélie d’Hulst en connaît un rayon sur l’alimentaire et l’agro-alimentaire. Elle y a passé douze ans pour réaliser deux constats alarmants: d’abord l’alimentation pour bébés est laissée aux mains d’une poignée d’acteurs internationaux. Des hommes, pour leur grande majorité. D’autre part, elle se révèle sans saveur et sans relief. Pour ce dernier point, peut-on finalement discuter les goûts et les couleurs d’un tout petit? « Oui! », clame fermement la jeune entrepreneure, avançant des arguments biologiques bien avant d’être un caprice! Avant trois ans, l’enfant est dans la découverte de son environnement. Il essaie, teste, est curieux de tout. Il goûte à tout et met tout en bouche. C’est l’âge auquel il est important de le mettre en contact avec les différents goûts: salé, acide, amer ou umami car cela lui sera bénéfique toute sa vie.

Pourtant, paradoxalement, alors que son palais est très réceptif, c’est aussi l’âge auquel on a tendance à lui proposer des saveurs neutres. Et c’est dommage, car le temps est compté: à trois ans, l’enfant va entrer dans la phase de néophobie alimentaire. La fameuse phase du « non ». Il cherche alors à exercer le contrôle sur tout, et toute nouveauté (texture, couleur, goût) se verra essuyer un refus catégorique. Résultat, toute tentative de l’ouvrir à de nouvelles saveurs s’avère peine perdue, c’est le cauchemar en cuisine! Surfant sur ce constat, Aurélie s’est lancé le défi de proposer des produits adaptés aux papilles des plus petits, les ouvrant à des saveurs plus variées. Épices, herbes, sauces, confitures, tapenades, soupes, snacks sains, pâtes, porridge, huile d’olive,… une gamme très étendue de produits adaptés, bio, simples et plein de goût.

Féminiser le babyfood

Enfin, une femme dans le monde du babyfooding! Cela paraît surréaliste mais l’agroalimentaire est ultra-dominé par les hommes. On parle de la « ménagère de moins de 50 ans » depuis plus de… 50 ans. Pourtant la réalité du terrain est qu’il n’y en a presque pas! Il fallait donc un regard neuf sur la relation parents/enfants pour faire la différence. Pas de formule toute faite mais des ingrédients et des aliments savoureux à cuisiner rapidement… ou pas. Il est temps de changer les mentalités, la nouvelle génération food commence par une éducation au goût!